Sécurité maritime : les non-conformités de chargement repartent à la hausse
- ylebreton5
- 28 sept.
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Le World Shipping Council (WSC) tire la sonnette d’alarme sur la sécurité maritime. L’organisation relance la publication des données sur les déficiences de chargement et appelle à renforcer les mesures de prévention à bord des navires.
Dans son rapport 2024, le WSC remet au jour une série d’informations essentielles sur les inspections de cargaisons, interrompue l’an dernier par l’Organisation maritime internationale (OMI).
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 11,39 % des expéditions contrôlées présentent des défaillances, un chiffre en hausse par rapport à 2023 (11 %).
Les non-conformités les plus fréquentes ?
· Placardage et marquage insuffisants des conteneurs,
· Chargement et arrimage défaillants,
· Marchandises dangereuses mal déclarées ou non déclarées,
· Documentation erronée.
Des manquements qui, rappelons-le, peuvent entraîner des incidents graves, comme des incendies à bord ou des risques pour l’environnement.
Le rapport s’appuie sur les inspections de sept États portuaires seulement, alors que l’OMI encourage davantage de pays à partager leurs données pour mieux cerner les dangers.
Aujourd’hui, plus d’un chargement sur dix présente des lacunes, mettant en péril les équipages, les navires, les marchandises et l’environnement.
Et la tendance est inquiétante : sur les huit dernières années, la courbe des non-conformités ne cesse de grimper. Un signal clair que la sécurité du transport maritime doit redevenir une priorité.
Résultats des programmes d’inspection des conteneurs (World Shipping Council)
Les non-conformités les plus fréquentes dans le transport maritime de conteneurs
Les dernières données issues des inspections de conteneurs révèlent des tendances claires sur les principaux problèmes de sécurité rencontrés dans le transport maritime.
En tête du classement, on retrouve les problèmes de placardage / marquage des engins de transport. Ils représentent 40,6 % des non-conformités constatées. Cette erreur est très courante : elle est relativement simple à repérer lors des inspections, mais reste un point critique car un mauvais placardage peut compliquer la gestion des marchandises dangereuses en cas d’incident.
En deuxième position, arrivent les problèmes de chargement et d’assujettissement des marchandises. Ces non-conformités pèsent 38,3 % des cas. Elles concernent la manière dont les cargaisons sont arrimées, calées et sécurisées — un élément essentiel pour éviter les déplacements de charge pouvant entraîner des accidents / dommages en cours de transport.
Derrière ces deux grandes causes, on retrouve les problèmes de documentation (8,5 %) et ceux liés au marquage et à l’étiquetage des colis (7,5 %). Enfin, d’autres catégories diverses représentent environ 5 % des constats.
En résumé :
La prestation de l'empoteur et sa bonne exécution reste déterminante avec la bonne volonté de tous les acteurs.
Le placardage reste le premier problème de non-conformité, facile à détecter mais encore trop fréquent.
Le chargement et l’assujettissement / l’arrimage des cargaisons viennent ensuite, avec un impact majeur sur la sécurité.
La documentation et l’étiquetage, bien que moins fréquents, restent des points de vigilance et peuvent avoir des conséquences désastreuses, parfois très coûteuses.
🔹 La formation IMDG et la maîtrise du Code CTU sont essentielles pour réduire ces non-conformités. Une bonne compréhension des règles de transport maritime des marchandises dangereuses et des recommandations internationales sur le chargement et l’arrimage contribue à prévenir les erreurs, à protéger les personnes et l’environnement, et à limiter les risques financiers et juridiques.
Lien vers le rapport du WSC :
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