Former pour protéger : comment une société d’exploration scientifique en mer a pris conscience de sa responsabilité d’empoteur
- ylebreton5
- 20 nov.
- 2 min de lecture

Comprendre que la responsabilité existe déjà… même sans formation
Lors de nos échanges préliminaires, un point majeur est rapidement apparu :👉 Les équipes pensaient qu’en évitant la formation, elles évitaient la charge de responsabilité liée à l’empotage.
Mais la réalité réglementaire est tout autre. En tant qu’empoteurs, elles étaient déjà juridiquement responsables :
de charger un conteneur apte au transport,
de ne charger que des colis en bon état
de la séparation correcte des marchandises, notamment dangereuses, de l'étiquetage et du marquage des colis / placardage et marquage des conteneurs
de la conformité de l’arrimage et du chargement
et, finalement, de la signature du certificat d’empotage.
Autrement dit : ne pas être formé n’enlève pas la responsabilité — cela augmente simplement les risques.
C’est ce déclic — cette prise de conscience — qui a été le premier objectif de notre intervention.
Une direction convaincue, des équipes réticentes… puis engagées
La direction était claire : il fallait se mettre en conformité, et protéger les équipes par la montée en compétence.Mais du côté opérationnel, la résistance était forte :
peur de “porter le chapeau”,
impression qu’une formation est une contrainte,
habitude de faire “comme on a toujours fait”.
La formation a donc commencé par un rappel fondamental :👉 On ne prend pas une responsabilité en se formant ; on assume correctement une responsabilité que l’on porte déjà.
Ce message a profondément changé l’état d’esprit des participants.
Prendre conscience des erreurs courantes
Pendant la formation, les équipes ont réalisé que certaines pratiques, pourtant utilisées depuis des années, étaient :
non conformes au Code CTU,
potentiellement dangereuses,
sources de responsabilité en cas d’incident.
Une montée en compétence structurée et bénéfique
La formation a permis de :
constituer un premier groupe de collaborateurs formés, conscients de leurs responsabilités,
mettre en place un registre de formation conforme au Code CTU, indispensable en cas d’audit ou d’enquête,
réviser les procédures internes d’empotage,
initier la formation progressive des autres préposés.
Les participants eux-mêmes ont reconnu qu’ils “ne savaient pas ce qu’ils ne savaient pas”.Et qu’en réalité, la formation les protégeait, eux comme l’entreprise.
Conclusion
Grâce à cet accompagnement :
la société est désormais mieux protégée,
les équipes comprennent réellement leur rôle,
les pratiques ont été remises en conformité,
et un premier noyau de collaborateurs formés va pouvoir diffuser les bonnes pratiques en interne.
Ce cas montre une chose essentielle :Se former, ce n’est pas prendre un risque supplémentaire.C’est éviter ceux que l’on prend déjà — sans s’en rendre compte.



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