Un grand armateur maritime forme ses équipes au Code CTU pour mieux gérer les litiges, refuser les non-conformités et guider ses clients
- ylebreton5
- 22 juil.
- 3 min de lecture

En 2025, j’ai eu l’opportunité d’animer une formation sur le Code CTU pour un grand armateur français. Plusieurs services étaient concernés :
Le service IMDG (marchandises dangereuses)
Le service réclamation / assurance (claims)
le service export
L’objectif : renforcer la capacité d’analyse, de réponse et de prévention face aux non-conformités d’arrimage, dans un contexte de transport maritime international de marchandises, y compris dangereuses.
🎯 Objectif de la mission
Former les équipes à :
Identifier et interpréter les non-conformités d’empotage sur la base de photos et de rapports,
Donner des retours précis et justifiés aux clients ou aux opérateurs logistiques,
Et protéger les intérêts de la compagnie en s’appuyant sur un socle réglementaire solide : le Code CTU.
🔍 Problèmes identifiés avant la formation
1. 📸 Analyse limitée des non-conformités sur photo
Le service IMDG devait valider ou refuser des empotages sur la base de rapports photos ou de documents d’empotage.Mais sans connaissance approfondie du Code CTU :
Difficile de justifier un refus,
Ou de proposer des axes d’amélioration objectifs.
👉 Grâce à la formation (exercices pratiques inclus) :
Les équipes ont appris à repérer les non-conformités techniques à l’œil nu (répartition, sanglage, calage, orientation des charges…),
Et à formuler des observations claires, motivées et conformes au Code CTU,
Même sans passer par des calculs complexes, en s’appuyant sur des critères observables (calage, coussins, équipement utilisé, répartition…).
2. ⚖️ Réclamations mal outillées face aux litiges arrimage
Le service réclamation devait gérer des litiges complexes liés à des sinistres d’arrimage ou de manutention, souvent sur la base de rapports d’experts extérieurs.
Avant la formation :
Il était difficile de contester ou nuancer une expertise technique,
Les équipes manquaient de vocabulaire spécifique et d’arguments techniques pour répondre.
👉 Après la formation :
Meilleure lecture critique des rapports (inspection conteneur, chute de charge, défaut de calage…),
Capacité à poser les bonnes questions, formuler des réserves, ou demander des compléments d’expertise,
Meilleure fiabilité des réponses juridiques et des décisions prises.
✅ Résultats concrets de la formation
🔍 Résultat 1 : Repérage fiable des non-conformités sur photos
→ Les équipes peuvent désormais valider ou refuser des empotages en toute confiance, même en cas de non-conformité mineure, avec une justification claire appuyée sur le Code CTU.
💬 Résultat 2 : Dialogue technique renforcé avec les partenaires
→ Grâce à l’acquisition d’une terminologie précise et à une compréhension claire des bonnes pratiques, les équipes peuvent :
Conseiller leurs clients,
Réorienter des prestataires,
Et structurer des communications pédagogiques, dans une logique de partenariat, pas uniquement de sanction.
⚖️ Résultat 3 : Meilleure gestion des sinistres
→ En connaissant les points techniques clés du Code CTU (état des conteneurs, type d’arrimage, calage, seuils d’acceptabilité…), les services peuvent :
Réagir plus vite et plus justement en cas d’incident,
Contester des expertises douteuses,
Et protéger les intérêts de l’armateur.
🧠 En conclusion
Cette intervention auprès d’un armateur a permis de :
Uniformiser la compréhension technique entre services,
Renforcer la qualité des échanges internes et avec les clients,
Et protéger juridiquement la compagnie dans un contexte où les litiges d’arrimage sont fréquents — notamment pour les marchandises dangereuses, où l’arrimage reste la première cause de non-conformité.
💬 Vous travaillez dans le maritime, la réclamation, ou l’analyse de sinistres ? Une formation ciblée sur le Code CTU peut transformer la qualité de vos décisions techniques et juridiques.
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